Dialogue in French with audio “Bijoux en verre”

French Dialogue with Audio Level B2

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– Tú Anh, tu as une activité vraiment très sympa, est-ce que tu pourrais nous en parler, nous expliquer ce que tu fais ?

– Alors je suis créatrice de bijoux en verre, et je travaille principalement le verre de Murano, qui est un verre coloré que je reçois en baguettes , et je le travaille au chalumeau. Après, je travaille aussi le verre en plaque, ça s’appelle du « fusing » ; et je le fusionne au four, à différentes températures, en fonction de ce que je veux obtenir. Mais le verre de Murano qui se travaille en baguettes, ça s’appelle du « verre filé » aussi, parce qu’à partir de ces baguettes, je les file à la dimension que je veux et après avoir filé, je dessine sur mes perles, donc je les sculpte, je mets la forme que je veux et j’… j’incorpore aussi des matières, que ce soit de la feuille d’argent, de la feuille d’or, enfin, tout ce qui ne brûle pas à 700 degrés. Voilà.

– Donc tu fais uniquement des bijoux, ou il y a d’autres objets que tu fabriques aussi ?

– En fait, le verre, l’utilisation du verre est vaste dans le sens où, déjà, nous, on en connaît pas mal dans notre vie quotidienne. Mais je peux aussi faire des bougeoirs … Je peux le sculpter en fleurs pour en faire des broches . Je peux graver le verre, donc le dichroïque, donc ça c’est une autre forme de travail du fusing. C’est… Le dichroïque, en fait, c’est une fine couche de métal collée sur du verre, et c’est la NASA qui a créé ce système, pour les hublots de vaisseaux , pour que ça réfléchisse la lumière . Et nous, ça nous permet de le graver et d’en faire le motif qu’on veut et de le fusionner par la suite. Donc en fait la, la gravure se fusionne avec le verre et on a, on a un motif qui apparaît de différentes couleurs et c’est pour ça que ça s’appelle du « dichroïque », d’ailleurs, on voit différentes couleurs dans ce verre.

– D’accord. Donc c’est très diversifié, ça a l’air passionnant.

– Ah ouais, oui, oui. Le verre… Comme ça devient liquide, déjà, quand on le chauffe, on peut le reformer, on peut le réutiliser, donc c’est, c’est une matière, déjà, écologique, puisqu’on ne jette pas forcément le verre : si je me trompe dans une pièce, je le jette pas forcément , je le garde, et parfois, je, plus tard, tiens, ah oui, on peut le refusionner pour en faire autre chose. Donc je ne jette pratiquement rien.

– D’accord. Et alors, comment est-ce que cette passion t’est venue ? Comment est-ce que tu as commencé à faire ça ? Ça fait longtemps, d’ailleurs ?

– Bé, ça fait déjà, euh… Le tout début, en fait, je l’ai vraiment commencé comme hobby, plutôt que comme un métier que je pourrais faire. C’est… Voilà, j’avais envie de fabriquer des, des objets, entre autres pour des sacs parce que j’étais plus dans le textile, dans les matériaux souples, et dans la couture, tout ce qui est vêtements, sacs, trousses… Et en fait, j’avais commencé à f…, à reprendre ce métier après 11 ans de restauration , donc, ce qui n’est pas du tout la même chose… Et quand j’ai fait les sacs, il me manquait pas mal de choses, entre autres les fermoirs des sacs, que je n’arrivais pas à trouver à mon goût, ou des choses très classiques.

Alors je me suis mise à chercher une matière, que je pourrais travailler assez facilement, qui soit quand même assez colorée, et qui soit réutilisable, retransformable, ou qu’on puisse le modeler aisément . Et j’avais pensé à la pâte Fimo, qui est une pâte polymère, mais pour le chauffer, ça dégage forcément des odeurs, des solvants et j’ai pas trouvé ça très, très écologique. Donc du coup , j’ai cherché une autre matière et c’est là que j’ai rencontré un verrier qui est sur Pissos , qui est un petit village des Landes. Et ce verrier souffle des vases, des, des plats, et j’ai trouvé son travail tellement magnifique que je me suis dit : « c’est ça qu’il faudrait que je fasse comme fermoirs », un objet qui puisse être transportable, en verre.

– Ouais, ouais.

– Et avec ces couleurs, avec ces inclusions de, de fer, de, de bulles, parce qu’il faisait énormément de bulles… Ah, d’ailleurs aussi, il y a, il y a un souffleur de verre à Brantôme, qui est très connu. Voilà, c’est le travail du verre en général. Et je me suis dit, « Tiens, je vais commencer à me, me renseigner sur le travail du verre », et c’est là que j’ai découvert en fait les gens qui fabriquent des perles, des perles en verre filé. Et c’est là que j’ai commencé à me lancer dans le verre. Mais pas forcément pour les bijoux. Et c’est par la suite que je me suis mise à faire des bijoux.

– Et depuis quand alors c’est ton activité professionnelle ?

– Euh, depuis… professionnelle, ça fait deux ans, que je me suis vraiment mise à, à vendre mes créations. Mais ça fait, je, je pense, 5 voire 6 ans que je travaille le verre, enfin, que, que j’essaye de travailler le verre et que j’essaye de… d’« apprivoiser » la matière. Voilà.

– Et alors tu as une boutique pour vendre tes bijoux.

– Voilà.

– Tu peux nous dire où c’est ?

– Eh bé, j’habite à Bordeaux, déjà, et donc j’ai ma boutique dans Bordeaux centre, une toute petite boutique qui fait atelier en même temps, et ce que j’aime aussi dans ma boutique, c’est d’exposer aussi d’autres créateurs, que ce soit des peintres, des graphistes, j’ai des petits tableaux, bé, d’amis ou de gens que je connais, dont j’apprécie le travail. Et voilà. J’aime allier mon travail avec ceux des autres créateurs. Voilà. Je trouve ça sympa aussi de partager un espace en commun, et pas d’être seul dans son coin. Voilà.

– Donc ça fait plein de rencontres, en fait.

– Ouais, ouais, ça fait plein de rencontres. D’ailleurs j’ai rencontré une, une personne qui fabrique des chapeaux, donc, qui s’appelle Charlotte, et voilà. Et je me suis dit que ça serait bien de, d’allier le verre, tout ce qui est sculpture du verre, avec ces magnifiques chapeaux en feutre ou en laine.

– Tu as plein de projets, c’est formidable !

– Ouais. Et puis de toute façon, les projets, ça… c’est en rapport aussi avec les rencontres qu’on fait. Donc là, j’ai eu la chance de rencontrer cette personne qui est, voilà, qui est ouverte aussi à, à tout ça, et ça, ça fait de, de jolis mélanges !

– Bien, bé écoute, on va mettre des photos à la suite de cette interview comme ça les gens pourront voir à quoi ça ressemble !

– Voilà. Et puis vous êtes les bienvenus dans ma boutique à Bordeaux !

– Allez à Bordeaux, allez voir Tú Anh ! Merci !

– À bientôt !

Glass jewelry

– Tú Anh, you have a really interesting activity. Could you tell us about it and explain what you do?

– Well, I’m a glass jewelry designer, and I primarily work with Murano glass, which is colored glass that I receive in rods, and I work it using a torch. Additionally, I work with glass sheets, a process known as “fusing,” where I fuse it in a kiln at different temperatures, depending on the desired result. The Murano glass worked from rods is also called “lampworking” because I take these rods and shape them to the size I want. After shaping them, I sculpt my beads, giving them the form I desire, and I also incorporate materials like silver leaf, gold leaf, or anything that doesn’t burn at 700 degrees Celsius.

– So, do you only create jewelry, or do you make other objects as well?

– In fact, the use of glass is quite versatile. We already know a lot about glass in our daily lives. I can also make candleholders. I can sculpt it into flowers to create brooches. I can engrave glass, specifically dichroic glass, which is another form of fusing work. Dichroic glass is a thin layer of metal adhered to glass, originally developed by NASA for spacecraft windows to reflect light. For us, it allows us to engrave and create patterns in the glass and then fuse it afterward. In this process, the engraving fuses with the glass, resulting in a pattern with different colors, which is why it’s called “dichroic”; you can see different colors in this glass.

– I see, so it’s quite diverse and sounds fascinating.

– Oh yes, very much so. Glass, when heated, becomes liquid, and that allows us to reshape and reuse it, making it an ecologically friendly material. We don’t necessarily throw glass away; if I make a mistake with a piece, I don’t always discard it. I might keep it, thinking that I can fuse it again later to create something else. So, I hardly throw anything away.

– I see. How did this passion come about? When did you start doing this, and has it been a long journey?

– Well, I initially started it as a hobby rather than a career. I had a desire to create objects, particularly for bags, as I was more involved with textiles, soft materials, sewing, clothing, bags, and pouches. After 11 years of working in the restaurant industry, which is entirely different, I returned to this creative field. When I made bags, I realized that I lacked many things, especially suitable bag closures that I couldn’t find to my liking—things that were very classic.

So, I began searching for a material that I could work with easily, that was colorful, and could be reused and easily molded. I thought about using polymer clay, known as Fimo, but heating it releases odors and solvents, which I didn’t consider very eco-friendly. So, I started searching for another material and that’s when I met a glassblower in a small village in the Landes region called Pissos. He crafted vases and dishes, and I found his work so beautiful that I thought, “I should use this for making closures,” an object that could be transported and made of glass.

– I see, yes.

– And with its colors and inclusions of iron and bubbles—because he made a lot of bubbles—I decided to learn more about glasswork, which is when I discovered people making glass beads. That’s when I started working with glass. But not necessarily for jewelry. Later on, I started making jewelry.

– When did it become your profession?

– Well, professionally, it’s been two years since I began selling my creations. However, I’ve been working with glass, or at least trying to, for about five or even six years, trying to “tame” the material, so to speak.

– You have a shop to sell your jewelry, right? Could you tell us where it is located?

– Yes, I live in Bordeaux, and I have my shop in the center of Bordeaux. It’s a small shop that also serves as my workshop. What I also like about my shop is that I get to exhibit works from other creators, including painters, graphic designers, and more. I display small paintings, pieces from friends or people I know, whose work I appreciate. I enjoy combining my work with that of other creators. It’s nice to share a common space and not be isolated in your own corner.

– So, it leads to many encounters, doesn’t it?

– Yes, absolutely, it leads to many encounters. I met someone who makes hats, her name is Charlotte. I thought it would be nice to combine glasswork with these magnificent felt or wool hats.

– You have many projects; it’s wonderful!

– Yes, and projects often emerge from the encounters we make. I’ve been fortunate to meet someone who is open to collaboration, and it creates beautiful blends!

– Well, we’ll add some photos after this interview so people can see what it looks like!

– Yes, and you’re welcome to visit my shop in Bordeaux!

– Go to Bordeaux and see Tú Anh! Thank you!

– See you soon!

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